Conseils pour aborder l'accouchement sereinement

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Votre mental d'athlète peut vous aider à affronter les incertitudes de l'accouchement plus sereinement (même si vous ne vous sentez pas l'âme d'une championne en ce moment).

Dernière mise à jour : 15 novembre 2022
7 min. de lecture
  • Il a été démontré que rester active tout au long de la grossesse présente des avantages majeurs le jour de l'accouchement, notamment du point de vue mental.
  • Mieux gérer ses pensées, savoir exploiter sa respiration, comprendre son corps : ces compétences peuvent rendre l'accouchement plus facile.
  • Entretenez votre état d'esprit d'athlète avec le programme Nike (M)ove Like a Mother sur l'app NTC.

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Comment le sport peut vous préparer à l'accouchement selon les spécialistes

*Ce contenu est destiné à informer et à inspirer, mais il n'est en aucun cas destiné à diagnostiquer, soigner ou prodiguer des conseils médicaux. Adressez-vous toujours à votre spécialiste pour savoir comment rester en forme en toute sécurité avant, pendant et après la grossesse.

Vous respirez fort. Vous poussez jusqu'à la ligne d'arrivée. Vous avez peut-être l'impression d'être au bout de vos limites. Non, vous ne participez pas à une course, vous êtes en train d'accoucher.

Heureusement, si vous êtes sportive, vous bénéficiez sans doute d'un avantage le jour de l'accouchement. « Il est prouvé que les patientes qui font du sport pendant la grossesse supportent mieux les désagréments du travail et la douleur de l'accouchement que les femmes qui ne pratiquent aucune activité physique », explique Amanda Williams, gynécologue-obstétricienne certifiée à Oakland, en Californie, et membre du conseil consultatif Nike (M)ove Like a Mother.

Pourquoi ? Pratiquer une activité physique peut préparer votre corps à certaines des exigences de l'accouchement (en améliorant votre capacité pulmonaire, par exemple). Mais ces bénéfices ne se mesurent pas uniquement sur le plan physique. « Souvent, les femmes qui font du sport et qui ont l'habitude de relever des défis vivent mieux leur accouchement », révèle Amanda Williams.

Comme une course de fond ou un entraînement intense, un accouchement demande une grande confiance en soi. Et cela commence par une bonne préparation du corps et de l'esprit. Vous ne pouvez pas prédire exactement comment se déroulera votre accouchement, mais vous pouvez vous préparer à faire face à tout ce qui peut arriver. Voici quelques astuces simples et efficaces pour vous sentir à la hauteur le jour J.

1. Comprenez la puissance du mental.

À la salle de sport comme en salle d'accouchement, même topo : une attitude positive et assurée vous permettra d'exploiter au maximum vos capacités physiques. Si vous ne vous croyez pas capable de soulever une charge lourde (ou d'expulser un bébé), votre corps réagira en conséquence. « Si votre esprit lutte contre une contraction, votre corps risque de se crisper. Résultat : votre col de l'utérus aura plus de mal à s'ouvrir », explique Cherie Seah, doula dans la région de la baie de San Francisco.

Pour réduire les risques de réaction indésirable, des études suggèrent de remplacer les pensées négatives par des affirmations positives (par exemple, « Je peux le faire » au lieu de « J'ai peur »). Cette stratégie peut être très efficace pour réduire l'anxiété. Avant le grand jour, Cherie Seah conseille de coucher sur le papier des affirmations répondant à vos peurs, comme « mon corps sait comment expulser un bébé », ou « si je me sens anxieuse, je peux respirer profondément pendant une minute ».

En vous répétant ces affirmations durant la grossesse, vous pouvez modifier votre façon de voir l'accouchement et redéfinir vos limites. Si possible, apportez la feuille sur laquelle vous avez annoté vos affirmations en salle d'accouchement. « Parfois, les écrire et les apporter pour l'accouchement est un processus thérapeutique qui aide se libérer de ses craintes », explique Cherie Seah. Bref, faites tout pour entretenir un dialogue intérieur positif !

2. Informez-vous.

Vous ne vous lanceriez pas dans un nouvel entraînement sans vous renseigner sur ce qu'il implique. De même, savoir ce qui se passe dans votre corps pendant le travail et l'accouchement peut vous aider à vous sentir mieux préparée. Par exemple, vous pouvez consulter des illustrations qui montrent comment les contractions aident à ouvrir le col de l'utérus, ou vous pouvez aussi vous renseigner sur les naissances par césarienne.

Mais attention ! On trouve beaucoup d'informations (et toutes sortes de récits d'accouchement), et trop en consommer serait tout sauf apaisant, met en garde Cherie Seah. Cherchez les informations dont vous avez besoin, mais sans abuser de Google. Fiez-vous uniquement à des sources d'informations du monde réel auxquelles vous faites confiance. Commencez par exemple par demander l'avis de spécialistes en accord avec vos valeurs, comme votre gynécologue ou sage-femme, une doula ou une personne animant des cours de préparation à l'accouchement.

Comment le sport peut vous préparer à l'accouchement selon les spécialistes

3. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler.

Tout comme un run long ou un entraînement intense, l'accouchement peut être imprévisible. Par exemple, vous pourriez devoir renoncer à votre souhait d'accoucher sans intervention médicale ou par voie basse pour votre sécurité ou celle de votre enfant. Ce n'est pas grave. De même, une péridurale est parfois la meilleure solution, et il n'y a aucune honte à y recourir si c'est ce que vous souhaitez. Pour mieux faire face aux imprévus éventuels, gardez l'esprit ouvert et concentrez-vous sur les aspects que vous pouvez contrôler, explique Amanda Williams. « Choisissez votre priorité absolue, comme la présence d'une personne de confiance dans la pièce ou le souhait de tenir votre bébé contre vous dès que possible. »

Concentrez-vous sur des éléments que vous pouvez contrôler, cela vous évitera de culpabiliser par la suite. « Je dis aux femmes de se préparer du mieux possible, mais de comprendre que chaque accouchement est unique et qu'elles ne doivent pas le prendre comme un échec personnel lorsque tout ne se déroule pas comme espéré », explique Andreka Peat, psychologue clinicienne spécialisée dans la santé mentale des mères à Decatur, dans l'État de Géorgie.

4. Utilisez votre respiration.

Si vous commencez à paniquer pendant le travail (#normal), vous aurez du mal à réfléchir de manière créative pour trouver une solution. En effet, la partie logique du cerveau est désactivée en situation de stress intense, explique Andreka Peat. Mais les athlètes savent qu'il est possible d'utiliser son corps pour signaler à son cerveau qu'il est temps de se calmer.

Respirer profondément est l'une des méthodes les plus efficaces pour cela, affirme la spécialiste. Des inspirations lentes et profondes indiquent à votre corps que vous êtes en sécurité et permettent donc de contrecarrer la réponse combat-fuite. « Vous donnez du grain à moudre à votre cerveau, ce qui lui évite de s'emballer, et vous envoyez un signal apaisant au corps », ajoute Andreka Peat. De plus, se concentrer sur sa respiration permet de ne plus penser à l'intensité de la contraction, note Cherie Seah : cinq longues respirations, et c'est fini !

Il n'est pas facile d'essayer de nouveaux outils en plein cœur de l'action. Alors, pratiquez à l'avance vos techniques de respiration profonde ou toute autre stratégie d'adaptation que vous souhaitez utiliser en salle d'accouchement.

5. Acceptez l'inconfort.

Lorsque vous repoussez vos limites pendant une séance d'entraînement, il est normal, voire bénéfique, de ressentir un certain niveau d'inconfort. Et avec le temps, vous devriez avoir appris à distinguer les douleurs que vous pouvez supporter de celles qui signifient qu'il est temps d'arrêter. Ce même principe vous sera utile pendant l'accouchement, précise Andreka Peat.

Ayez confiance en votre corps. Il saura vous dire lorsque quelque chose ne va pas (sérieusement, vous le saurez). Et n'oubliez pas que ces sensations physiques intenses sont souvent un signe positif. « La naissance est un processus physiologique naturel, et l'inconfort n'est pas toujours synonyme de danger, explique Amanda Williams. Être capable de gérer confortablement cet inconfort et de se souvenir que vous disposez des outils nécessaires pour le gérer est un atout incroyable. » Un peu comme (vous l'avez deviné) une séance d'entraînement intense : vous souffrez peut-être le martyre sur le moment, mais vous en ressortez fière, plus heureuse et plus forte.

Rédaction : Ashley Abramson
Photographie : Vivian Kim

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Date de première publication : 18 novembre 2022