Épreuves d'athlétisme : guide pour les novices
Sport et activité
Course, lancer, saut, course de haies, marche athlétique… Avec son panel de disciplines, l'athlétisme a beaucoup à offrir. Voici un aperçu des épreuves de ce sport.
Si tu as déjà assisté à une compétition d'athlétisme, tu sais qu'on ne s'y ennuie pas une seconde. Au cours d'un seul meeting, des athlètes de tous horizons s'affrontent dans une multitude de disciplines : sprint, saut, lancer, course de haies, course de fond, marche athlétique, etc.
Ce qui fait tout l'intérêt de l'athlétisme, c'est la diversité des courses et des compétitions, explique Steve Dolan, directeur du département d'athlétisme et de cross-country à l'Université de Pennsylvanie. L'athlétisme compte tellement de disciplines différentes que tu y trouveras forcément ton bonheur, que ce soit pour pratiquer ou pour regarder.
Tu cherches une nouvelle passion sportive ou tu veux simplement connaître la vingtaine d'épreuves présentes à une compétition d'athlétisme ? Alors consulte ce guide. Des coachs d'athlétisme te dévoilent les secrets de chaque discipline.
Mais pour commencer, il faut d'abord comprendre ce qu'est une piste d'athlétisme.
Quelle est la longueur d'un tour de piste ?
World Athletics, l'autorité internationale qui régit l'athlétisme, a fixé des normes pour les pistes de compétition. Un tour dans le couloir intérieur d'une piste outdoor standard fait 400 mètres. Pour courir un 400 mètres, les athlètes font un tour de piste. Une course de 200 mètres correspond à la moitié d'un tour de piste outdoor.
Remarque : Les pistes d'athlétisme indoor standard font 200 mètres de long. Pour courir un 400 mètres sur une piste indoor standard, il faut donc faire deux tours.
Quand une course outdoor fait un tour ou plus, on peut entendre les termes de « dernière ligne droite » et de « ligne droite opposée » dans les haut-parleurs. Il s'agit des deux parties les plus longues de la piste. La « dernière ligne droite » est celle où se termine la course et la « ligne droite opposée » est celle qui se trouve de l'autre côté de la piste.
Presque toutes les épreuves de course et de haies d'un meeting d'athlétisme ont lieu sur la piste. Mais il y a quelques exceptions. Dans les épreuves olympiques, le marathon et certaines épreuves de marche athlétique ont généralement lieu en dehors du stade et se terminent sur la piste. Dans un meeting d'athlétisme outdoor standard (au collège, au lycée, à l'université ou de niveau professionnel), les épreuves de course à pied ont lieu sur l'ovale de 400 mètres de long.
Les autres épreuves, comme le lancer et le saut, se tiennent à l'intérieur de l'espace délimité par la piste, ou ailleurs près de la piste. Cet article te donnera un aperçu de toutes les épreuves, qu'elles aient lieu sur la piste ou en dehors.
Les sprints : 60 mètres (uniquement en salle), 100 mètres, 200 mètres, 400 mètres et relais 4 x 100 mètres et 4 x 400 mètres
Au départ d'une course de sprint, les athlètes ont les pieds dans des starting-blocks, des accessoires en métal utilisés pour s'élancer au son du signal de départ.
Bien sûr, les athlètes de sprint sont rapides. Cependant, pour sortir du lot et exceller, il leur faut plus que de la rapidité, indique Alton McKenzie, directeur du département d'athlétisme et de cross-country à l'Université de Georgetown.
« Ça devient vite très technique. Gagner un dixième de seconde demande un travail acharné », affirme-t-il.
Les athlètes de sprint travaillent leur départ, leur posture et leur technique pour gagner des fractions de seconde. C'est ce qui peut faire la différence entre la première et la deuxième place.
(Contenu apparenté : Comment devenir plus rapide au sprint, selon les pros)
Même si la plupart des sprints sont des épreuves individuelles, il y a aussi des relais. Dans ces épreuves, les quatre athlètes d'une équipe courent la même distance à tour de rôle, en se passant un témoin à chaque changement. Au relais 4 x 100 mètres par exemple, la course fait 400 mètres au total. Chaque athlète court donc 100 mètres.
Dans une zone de transmission qui fait 20 mètres de long, chaque athlète passe le témoin à l'athlète qui va prendre la suite et courir 100 mètres à son tour, etc. En plus du relais 4 x 100 mètres, il y a aussi le relais 4 x 400 mètres.
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Épreuves de course de demi-fond : 800 mètres, 1 500 mètres, mile, relais 4 x 800 mètres
Le départ de ces courses ne se fait pas dans des starting-blocks. Les athlètes vont souvent se placer en position de fente, les pieds ancrés au sol. Ce type de distances nécessite un mélange de rapidité et d'endurance.
Le 1 500 mètres, épreuve olympique depuis 1896, est une distance standard dans les compétitions universitaires et internationales. Parfois appelée le « mile métrique », cette distance représente trois tours trois quarts sur une piste standard. C'est 109 mètres de moins qu'un mile complet.
Dans certaines compétitions, les athlètes courent un mile entier. Un mile équivaut à 1 609 mètres, et quatre tours d'une piste standard correspondent à 1 600 mètres. Un mile complet commence donc un peu plus de 9 mètres derrière la ligne d'arrivée.
Le 800 mètres est parfois appelé « demi-mile », même si ce n'est pas tout à fait la moitié d'un mile. À certains meetings d'athlétisme, il y a aussi un relais 4 x 800 mètres. Comme pour les relais de sprint, quatre athlètes font équipe et courent 800 mètres à tour de rôle pour un total de 3 200 mètres.
(Contenu apparenté : Cinq conseils de coachs pour s'améliorer en running)
Épreuves de course de fond : 3 000 mètres steeple, 5 000 mètres et 10 000 mètres
Ces courses sont des épreuves d'endurance. Les 5 000 mètres, ou 5 kilomètres, correspondent à 3,1 miles. Les 10 000 mètres, ou 10 kilomètres, correspondent à 6,2 miles.
Dans le 3 000 mètres steeple, les athlètes doivent sauter par-dessus de grandes barrières similaires à des haies. À chaque tour de piste, dans le dernier virage de la piste ovale, les athlètes doivent dévier vers l'intérieur de la piste pour franchir une barrière avec une fosse remplie d'eau à sa base.
Une fois la rivière franchie, les athlètes poursuivent la course en revenant dans les couloirs de la piste. Pour effectuer cette distance de 3 000 mètres, les athlètes font sept tours et demi de piste et doivent franchir en chemin 28 barrières et sept rivières.
Les barrières de steeple sont différentes des haies utilisées dans les courses de haies décrites ci-dessous. Dans les épreuves de steeple, conformément au règlement de l'USATF (USA Track and Field), les barrières font 91 cm de haut pour les hommes et 76 cm pour les femmes. La largeur des barrières, 3,96 mètres, est la même pour les épreuves masculines et féminines.
Contrairement aux haies franchies par les athlètes dans les épreuves de sprint, les barrières de steeple sont fixées et ne bougent pas en cas de contact. Comme les barrières de steeple sont plus épaisses et plus solides que les haies, les athlètes peuvent poser le pied dessus pour les franchir sans les faire tomber.
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Marche athlétique : 20 000 mètres et 50 000 mètres
En marche athlétique, il faut toujours avoir au moins un pied au sol. Si les deux pieds sont en l'air en même temps, on considère que les athlètes sont en train de courir (et pas de marcher), ce qui entraîne une disqualification.
Ça ne veut pas dire que le rythme est lent : le champion olympique 2020 du 20 000 mètres marchait à 14,8 km/h. Ça correspond à une allure d'environ 6 minutes et 31 secondes par mile.
Tous les meetings ne comportent pas forcément d'épreuve de marche athlétique. Par exemple, les championnats NCAA (National Collegiate Athletic Association) n'en proposent pas. Par ailleurs, les distances peuvent être différentes de celles indiquées ici. Mais dans les compétitions olympiques, les épreuves de marche athlétique ont lieu sur 20 kilomètres (20 000 mètres) et 50 kilomètres (50 000 mètres).
Dans ces compétitions olympiques, il y a des épreuves masculines et féminines pour le 20 km, mais uniquement masculines pour le 50 km.
Épreuves de course sur route : marathons et semi-marathons
La longueur d'un marathon est de 42,195 km. Un semi-marathon fait donc 21,0975 km. De nombreux marathons et semi-marathons ont lieu sur route, indépendamment des meetings d'athlétisme. Mais dans les compétitions olympiques, le marathon fait partie des épreuves d'athlétisme (c'est la dernière épreuve), et les championnats du monde d'athlétisme incluent un semi-marathon et un marathon.
(Contenu apparenté : Neuf conseils d'entraînement importants pour les novices qui préparent un marathon)
Courses de haies : 100, 110 et 400 mètres haies
Dans les courses de haies, les athlètes doivent sauter par-dessus 10 obstacles en métal pour atteindre la ligne d'arrivée. Selon le règlement de l'USATF, les haies pour les hommes font 1,067 mètre de haut pour le 110 mètres haies et 0,914 mètre de haut pour le 400 mètres haies. Pour les femmes, les haies font 0,84 mètre de haut pour le 100 mètres haies et 0,762 mètre de haut pour le 400 mètres haies.
Les haies sont réparties sur toute la distance. Au 400 mètres haies, la première haie se trouve à 45 mètres de la ligne de départ. Ensuite, il y a une distance de 35 mètres entre chaque haie. Au 100 et 110 mètres haies, les haies sont séparées de 8,5 et 9,14 mètres respectivement.
Dans la plupart des meetings d'athlétisme, les hommes courent un 110 mètres haies et les femmes un 100 mètres haies. Le 400 mètres haies, lui, est une épreuve destinée aux hommes et aux femmes.
Épreuves de saut : saut en hauteur, saut en longueur et triple saut
Dans les épreuves de saut en hauteur, les athlètes courent pour prendre appui sur un pied et essayer de passer au-dessus d'une fine barre horizontale de 4 mètres de large. Si la barre tombe de son support, le saut ne compte pas.
Depuis la fin des années 60, les athlètes sautent en arrière par-dessus la barre, avec le dos face au sol et le buste vers le ciel. Après le saut, les athlètes atterrissent sur un grand tapis de réception.
Dans les épreuves de saut en longueur, les athlètes prennent de l'élan sur une ligne droite de 40 mètres qui mène à une planche. Quand le pied atteint la planche d'appel, l'athlète saute le plus loin possible dans un bac à sable. Le nombre de tentatives de saut accordées peut varier d'une compétition à l'autre. Mais en général, c'est le saut le plus long qui l'emporte.
Pour qu'un saut soit validé, le bout du pied de l'athlète ne doit pas dépasser l'extrémité de la planche avant le saut. Si le pied dépasse cette ligne, c'est une faute et le saut ne compte pas.
En triple saut, les athlètes courent jusqu'à une planche d'appel avant d'effectuer trois sauts horizontaux consécutifs : un cloche-pied, une foulée bondissante et un saut en longueur. Le cloche-pied est un saut sur un pied. L'athlète se réceptionne sur le même pied qui a servi d'appui pour sauter. Si c'est le pied droit qui sert d'appui pour sauter, la réception se fait aussi sur le pied droit.
Pour le deuxième saut, la foulée bondissante, l'athlète prend appui sur un pied mais se réceptionne sur l'autre. Par exemple, un athlète qui saute en prenant appui sur le pied droit se réceptionne sur le pied gauche après le saut. Et pour finir, il y a le saut en longueur : l'athlète saute le plus loin possible dans un bac à sable, en prenant appui sur le pied de réception de la foulée bondissante.
Pour enchaîner correctement tous ces sauts, il faut une grande coordination, explique Steve Dolan. Pas facile de garder son élan en changeant de pied et en essayant d'enchaîner en toute fluidité ces trois mouvements.
Mais c'est la clé de la réussite : pour remporter une épreuve de triple saut, il faut parcourir la plus grande distance entre le début du cloche-pied et la fin du dernier saut. Comme pour le saut en longueur, le nombre de tentatives accordées peut varier d'une compétition à l'autre.
Même si leur spécialité est le saut, les athlètes disputant ces trois types d'épreuves doivent savoir très bien courir, précise Alton McKenzie. Comme il faut prendre de l'élan et courir jusqu'au point de départ du saut, les athlètes passent plus de temps à courir (à l'entraînement et en compétition) qu'à sauter.
Saut à la perche
Comme au saut en hauteur, les athlètes de saut à la perche doivent s'élever dans les airs pour franchir une large barre horizontale sans la faire tomber. Comme au saut en hauteur, les perchistes atterrissent sur un tapis de réception.
La différence, c'est que les athlètes effectuent une course d'élan tout en tenant une longue perche souple en fibre de verre ou en fibre de carbone. Cette perche peut mesurer jusqu'à 5 mètres de long.
L'athlète enfonce la perche dans un butoir qui se trouve sous la barre à franchir et la perche se tord. En se tendant à nouveau, la perche propulse l'athlète dans les airs et par-dessus la barre si le saut est réussi. Comme au saut en hauteur, l'athlète qui franchit la barre la plus haute remporte l'épreuve.
Steve Dolan précise que les perchistes doivent aussi avoir une excellente coordination pour courir vite, planter la perche au bon endroit et rester en position pour sauter le plus haut possible.
Les lancers : javelot, poids, marteau et disque
Ces quatre épreuves consistent à lancer un objet le plus loin possible en restant derrière une ligne ou dans un cercle. Si ces limites sont franchies, il y a faute et le lancer ne compte pas.
Au javelot, les athlètes doivent lancer une lance avec une pointe en métal. Pour les hommes, le javelot mesure entre 2,6 et 2,7 mètres de long et doit peser au moins 800 grammes. Pour les femmes, il mesure entre 2,2 et 2,3 mètres de long et doit peser au moins 600 grammes. Les athlètes courent jusqu'à la ligne puis lancent le javelot. Si cette ligne est franchie, le lancer ne compte pas.
Comme le lancer de javelot est un mouvement qui se fait au-dessus de la tête, les athlètes provenant d'autres disciplines où un geste similaire est requis, comme le baseball, le football américain et le volleyball, excellent souvent au javelot, remarque Nathan Ott, entraîneur de lancer pour l'équipe d'athlétisme de l'Université d'État de Pennsylvanie.
Pour le lancer du poids, les athlètes lancent une sphère en métal appelée « poids ». Elle pèse 7,26 kg pour les hommes et 4 kg pour les femmes. L'athlète tient généralement le poids contre son cou d'une seule main, puis tourne en rond avant de le lancer le plus loin possible. La plupart des athlètes font un tour et demi avant de lancer le poids.
Le cercle pour le lancer du poids fait 2,135 mètres de diamètre et possède un butoir à l'avant, contre lequel les athlètes peuvent prendre appui à la fin. Mais si les pieds sortent du cercle, le lancer ne compte pas. Dans la plupart des compétitions, les athlètes ont droit à six lancers. C'est l'athlète qui lance le poids le plus loin sans faire de faute qui remporte l'épreuve.
Le lancer de marteau se fait depuis le même cercle que le lancer du poids, mais le matériel utilisé et le lancer sont très différents. Le « marteau » est en fait une boule de métal attachée à une poignée à l'aide d'un fil en métal qui mesure 1,22 mètre de long maximum.
La boule en métal du lancer de marteau a le même poids que celle du lancer du poids : elle pèse 7,26 kg pour les hommes et 4 kg pour les femmes. Les athlètes font généralement trois ou quatre tours avant de lâcher le boulet pour le propulser le plus loin possible.
Dernier lancer : le disque. Les athlètes lancent un disque de métal après avoir tourné une fois et demie dans un cercle légèrement plus grand. Le cercle pour le lancer de disque fait 2,5 mètres de diamètre, contre 2,135 mètres pour le lancer du poids et le lancer de marteau.
Pour les hommes, le disque mesure 22 cm de diamètre et pèse 2 kg. Pour les femmes, il mesure 18 cm de diamètre et pèse 1 kg.
Épreuves combinées : décathlon, heptathlon et pentathlon
Chacune de ces épreuves combine plusieurs disciplines d'athlétisme. Elles comportent de la course, des sauts et des lancers. Chaque discipline rapporte un certain nombre de points. Les points de chaque discipline sont additionnés, et c'est l'athlète qui totalise le meilleur score qui gagne.
Le préfixe « deca » dans décathlon signifie 10. Le décathlon est donc composé de 10 épreuves : 100 mètres, saut en longueur, lancer du poids, saut en hauteur, 400 mètres, 110 mètres haies, lancer de disque, saut à la perche, lancer de javelot et 1 500 mètres. Cette épreuve n'existe que pour les hommes.
En général, les athlètes féminines qui participent à des épreuves combinées pratiquent l'heptathlon, qui comporte sept disciplines (« hept » signifiant sept) : 100 mètres haies, saut en hauteur, lancer du poids, 200 mètres, saut en longueur, lancer de javelot et 800 mètres.
Steve Dolan explique que ces épreuves combinées attirent les athlètes qui aiment différents sports ou qui ont des points forts dans plusieurs disciplines et qui ne veulent pas se spécialiser dans l'une d'elles.
Dans certaines compétitions, quand il n'y a pas assez de temps ou d'espace pour un heptathlon, ce dernier est remplacé par un pentathlon (cinq épreuves). C'est le cas aux championnats du monde d'athlétisme en salle. Voici les différentes épreuves du pentathlon en salle : 60 mètres haies, saut en hauteur, lancer du poids, saut en longueur et 800 mètres.
Il ne faut pas le confondre avec le pentathlon moderne, qui ne relève pas uniquement de l'athlétisme. Cette compétition combinée comprenant cinq épreuves, qui fait partie des épreuves olympiques d'été, intègre de la course à pied, mais aussi d'autres disciplines extérieures à l'athlétisme : tir, natation, escrime et équitation.
Dans les meetings en salle, et notamment les championnats NCAA en salle, il y a parfois une épreuve masculine d'heptathlon : 60 mètres, saut en longueur, lancer du poids, saut en hauteur, 60 mètres haies, saut à la perche et 1 000 mètres.
Rédaction : Greg Presto