Comment prévenir les douleurs à la cheville après le running ?
Sport et activité
Les douleurs à la cheville constituent un problème à la fois commun et frustrant pour les athlètes pratiquant le running, mais elles peuvent aussi être le signe d'une affection plus grave. Voici comment les éviter.
Les douleurs qui apparaissent à la cheville après un run peuvent être source de frustration. Si elles sont parfois bénignes, il arrive qu'elles soient le symptôme annonciateur d'une blessure plus grave. Les douleurs à la cheville s'accompagnent souvent d'une inflammation ou d'un gonflement qui vous empêche de courir correctement. Elles peuvent aussi être le symptôme d'un claquage, d'une entorse ou d'une fracture de fatigue.
La cheville présente une articulation charnière capable de dorsiflexion (les orteils pointent vers le haut), de flexion plantaire (les orteils pointent vers le bas), d'inversion (la voûte plantaire se tourne vers l'intérieur), d'éversion (le bord latéral du pied se tourne vers l'extérieur), mais aussi de rotation médiale et latérale (le pied se tourne vers le centre du corps et s'en éloigne, respectivement).
En comprenant les capacités de mouvement de l'articulation de la cheville, vous pourrez mieux identifier la source potentielle de la douleur. Si aucun de ces mouvements ne vous fait souffir, il peut s'agir d'un problème de muscle, de ligament ou de tendon. Voici les principaux muscles de la cheville :
● Les muscles du mollet s'étendent à l'arrière de la partie inférieure de la jambe, et sont reliés au tendon d'Achille.
● Les muscles péroniers sont situés sur le côté extérieur de la cheville et du pied.
● Le muscle tibial postérieur s'étend de l'intérieur des mollets jusqu'à la voûte plantaire.
● Le muscle tibial antérieur descend à l'avant des mollets et permet la dorsiflexion.
Ces muscles et ces tendons contrôlent les mouvements pour assurer la stabilité de la cheville. Les blessures aux tendons ou aux muscles de la cheville peuvent générer une sensibilité, un gonflement ou une douleur en position debout.
Lorsqu'un runner ressent des douleurs à la cheville, celles-ci l'empêchent de donner le meilleur de lui-même. Mais au-delà de ça, la souffrance et l'inconfort permanents peuvent interférer avec sa capacité à réaliser les tâches du quotidien.
Quelles sont les causes des douleurs à la cheville après le running ?
1.Le surentraînement
La cause la plus courante des douleurs à la cheville est le surentraînement. Celui-ci se caractérise par les symptômes suivants : inflammation, gonflement, rougeur, bleu, mobilité réduite et sensation de chaleur au toucher. Lorsqu'un runner ne se donne pas suffisamment de temps pour récupérer entre les entraînements ou qu'il augmente trop rapidement la distance parcourue, il devient vulnérable aux blessures de surmenage.
Voici quelques conseils utiles pour prévenir les blessures à la cheville dues à un surentraînement :- Suivez la règle des 10 % : augmentez la distance hebdomadaire que vous parcourez de 10 % maximum d'une semaine sur l'autre. Vous pouvez donc passer de 20 à 22 kilomètres la semaine suivante, par exemple. Même si le changement semble minime, cela donne à votre corps la possibilité de s'adapter.
- Prenez un jour de repos entre chaque séance : la douleur à la cheville est un message que votre corps vous envoie pour vous dire qu'il a besoin de repos. Prendre un jour de repos entre chaque séance n'a pas valeur de règle absolue, mais c'est déjà un bon point de départ. Pour les runs plus courts, votre corps peut généralement supporter une fréquence d'entraînement supérieure, mais pour les runs plus longs, vous aurez besoin de plus de repos.
- R.I.C.E : vous avez peut-être entendu parler de la méthode R.I.C.E pour le traitement des blessures. Vous pouvez aussi la mettre en pratique après chaque long run, afin de favoriser la récupération et de prévenir les douleurs à la cheville.
L'acronyme R.I.C.E correspond aux actions suivantes : « Rest » (repos), « Ice » (glaçage ), « Compression », et « Elevation » (Élévation). Les anti-inflammatoires comme la glace ou l'ibuprofène peuvent réduire l'inflammation, laquelle peut être à l'origine de rougeurs ou d'une sensation de chaleur au niveau de la cheville.
Vous pouvez porter une chevillère de compression pour favoriser la circulation sanguine dans la zone. De plus, garder la cheville surélevée permet de réduire les douleurs et le gonflement en éliminant l'excès de fluide de vos chevilles et en accompagnant le processus naturel de guérison de votre corps.
- Suivez la règle des 10 % : augmentez la distance hebdomadaire que vous parcourez de 10 % maximum d'une semaine sur l'autre. Vous pouvez donc passer de 20 à 22 kilomètres la semaine suivante, par exemple. Même si le changement semble minime, cela donne à votre corps la possibilité de s'adapter.
2.Les pieds plats
Avoir les pieds plats entraîne l'affaissement de la voûte plantaire et la rotation de la cheville vers l'intérieur. C'est ce qu'on appelle la surpronation. La cause des pieds plats peut être génétique, entraînant une dysfonction du tendon tibial postérieur (DTTP). Cette caractéristique peut aussi survenir à l'âge adulte, en raison d'une DTTP.
Courir avec une supronation peut conduire à une instabilité de la cheville. Si vous ne traitez pas la surpronation, cela peut entraîner une instabilité chronique de la cheville au fil du temps, ce qui augmente le risque de douleurs et de blessures dans cette zone. Voici quelques solutions pour corriger la surpronation :- Chaussures de running spéciales : les chaussures de running conçues pour la surpronation présentent un amorti supplémentaire et un soutien plus important de la voûte plantaire. Ces caractéristiques empêchent vos chevilles de pencher vers l'intérieur et de devenir instables. Vos pieds peuvent aussi mieux absorber les chocs et les dissiper lorsqu'ils frappent le sol. (NB : les chaussures stables sont peut-être ce qu'il y a de mieux adapté pour vous !)
- Orthèse de cheville : en cas de surpronation sévère, on vous conseillera peut-être de porter une orthèse, un dispositif qui soutient la structure du pied. Une orthèse peut vous permettre de contrôler l'instabilité de la cheville en gardant les articulations bien alignées. Portez-la dans vos chaussures pour bénéficier de plus de maintien lorsque vous marchez ou courez.
- Physiothérapie : la DTTP est souvent traitée par des séances de kinésithérapie. Le kinésithérapeute pourra vous demander de réaliser des exercices avec des bandes de résistance, notamment des inversions, des éversions ou des rotations de la cheville pour renforcer l'articulation.
- Chaussures de running spéciales : les chaussures de running conçues pour la surpronation présentent un amorti supplémentaire et un soutien plus important de la voûte plantaire. Ces caractéristiques empêchent vos chevilles de pencher vers l'intérieur et de devenir instables. Vos pieds peuvent aussi mieux absorber les chocs et les dissiper lorsqu'ils frappent le sol. (NB : les chaussures stables sont peut-être ce qu'il y a de mieux adapté pour vous !)
3.Une mauvaise technique
Enfin, les douleurs à la cheville peuvent aussi provenir d'une mauvaise technique. Si vos foulées sont trop longues, vous pouvez souffrir de douleurs à la cheville en raison de flexions répétées trop importantes. De la même façon, si les muscles de la cheville sont faibles ou déséquilibrés, cela peut affecter leur fonctionnalité.
Pour corriger ce problème, ajoutez du cross-training à votre routine d'entraînement, comme du renforcement ou du yoga, afin de développer la force et la mobilité de la cheville.
Douleurs à la cheville après le running : ne les ignorez pas au risque de vous blesser
Le fait de traiter des douleurs à la cheville aussi tôt que possible peut prévenir leur aggravation. Sans aucun traitement, ces douleurs risquent d'entraîner :
● Une aponévrosite plantaire : douleur au niveau des tissus qui s'étendent au-dessous du pied, reliant le talon aux orteils
● Un syndrome du canal tarsien : compression du nerf tibial postérieur (le même que dans le syndrome du canal carpien, mais au niveau des pieds)
● Une tendinopathie d'Achille : douleur et raideur dans le tendon d'Achille
● D'autres blessures à la cheville : toute blessure touchant les tendons, les muscles, les ligaments ou les os de la cheville (par exemple, une entorse de la cheville ou une fracture de fatigue)
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