S'entraîner et travailler chez soi : comment la pratique du fitness en ces temps de pandémie façonne notre futur

Innovation

Les athlètes professionnels et les sportifs amateurs testent chaque jour les astuces, solutions, innovations et découvertes qui nous aident à devenir plus forts.

Dernière mise à jour : 22 décembre 2021
18 min. de lecture
Conseils pour s'entraîner à la maison

« Nous sommes tous des innovateurs » est une série portant sur les défis que les athlètes doivent affronter et surmonter grâce à un mode de pensée innovant.

« J'avais d'autres projets, explique Joelle D'Fontaine. Puis le Corona a débarqué et en a décidé autrement... »

Jusqu'en 2020, Joelle D'Fontaine, coach Nike et chorégraphe, a navigué pendant des années entre ses studios de danse fitness, à Londres et à Brooklyn. Mais quand la pandémie de COVID-19 a frappé, il est soudain resté bloqué chez lui, loin de son activité professionnelle, de ses clients et de son espace d'entraînement. Alors, comme des milliards de personnes à travers le monde, il a marqué une pause. (« J'ai regardé toutes les séries d'animation japonaise qui puissent exister, même les navets. ») Puis il a fait appel à sa créativité.

« Pas question de faire les choses à moitié : j'ai des barres lumineuses, un mur avec un miroir et même une machine à fumée », explique Joelle D'Fontaine, qui a transformé en piste de danse le salon de son appartement londonien, d'où il donne des cours virtuels en streaming à des élèves du monde entier. « Tous les studios de danse en jettent... mais pas autant que la mien. »

Astuce fitness spéciale pandémie : CRÉER UNE AMBIANCE. Le chorégraphe et professeur de fitness Joelle D'Fontaine a customisé son appartement londonien avec une machine à fumée et des éclairages disco pour amuser ses élèves danseurs pendant ses cours sur Zoom. (Vidéos : @joelledfontaine)

La créativité dont Joelle D'Fontaine a fait preuve durant le confinement illustre bien ce que l'on a tous traversé : la pandémie a chamboulé nos vies à de nombreux égards, y compris au niveau de nos programmes d'entraînement. Mais le manque d'équipement sportif, d'espace où s'entraîner et, reconnaissons-le, de motivation, ne nous a pas arrêtés pour autant. Cela nous a plutôt permis de faire une pause, pour réfléchir et réinventer où, comment et pourquoi nous faisons du sport.

Pour les accros au canapé qui attaquent leur premier run comme pour les athlètes souffrant d'un handicap qui découvrent à quoi pourrait ressembler une salle de sport véritablement inclusive, ce bouleversement du statu quo aurait déjà dû avoir lieu il y a bien longtemps.

Et cela n'a pas été sans mal !

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Bronx, New York, septembre 2020. Le coach Anwar Carroll retrouve en ligne l'une de ses élèves, Miranda Martell, pour une séance d'entraînement virtuelle. Pour contrer la pénurie de matériel, Anwar Carroll a trouvé des solutions innovantes en détournant des objets du quotidien, comme en collant des boîtes de conserve les unes aux autres, en utilisant des sacs lestés et des tuyaux en PVC remplis de béton.

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Bronx, New York, septembre 2020. Le coach Anwar Carroll retrouve en ligne l'une de ses élèves, Miranda Martell, pour une séance d'entraînement virtuelle. Pour contrer la pénurie de matériel, Anwar Carroll a trouvé des solutions innovantes en détournant des objets du quotidien, comme en collant des boîtes de conserve les unes aux autres, en utilisant des sacs lestés et des tuyaux en PVC remplis de béton.

Remue-méninges : lorsque le matériel de sport se fait rare, les athlètes trouvent des solutions

Alors que la grande folie du papier toilette faisait rage dans les supermarchés du monde entier, un autre type de pénurie frappait le monde du fitness.

« Les haltères se vendaient à plusieurs centaines de dollars. C'était impossible de mettre la main sur le moindre équipement, se souvient Jennifer Lau, une coach Nike installée à Toronto. Quand je chargeais des haltères dans ma voiture, trois passants différents m'interpellaient pour savoir où je me les étais procurés ! »

Lorsque les salles de sport ont fermé leurs portes, la demande de matériel a soudainement explosé, car les gens se précipitaient pour organiser leur sport à domicile. On dit que la nécessité est la mère de l'invention et, en effet, les gens ont rivalisé d'inventivité. Que ce soit en réalisant des développés-couchés avec un aspirateur ou en fabriquant des haltères avec du béton et des tuyaux en PVC, d'innombrables penseurs ingénieux à travers le monde ont montré jusqu'où ils étaient prêts à aller pour un entraînement digne de ce nom.

« Certains de nos clients remplissaient des bagages de tonnes d'affaires pour faire des soulevés de terre ou des squats avec », se remémore Jennifer Lau. Certains sont même allés jusqu'à utiliser des produits ménagers en guise de kettlebells, repoussant ainsi les limites du coaching à distance de Jennifer Lau. « Je ne sais pas comment coacher un client avec une bouteille d'eau de Javel », dit-elle en rigolant.

Des expériences en matière d'équipement

Alors que la grande folie du papier toilette faisait rage dans les supermarchés du monde entier, un autre type de pénurie frappait le monde du fitness.

« Les haltères se vendaient à plusieurs centaines de dollars. C'était impossible de mettre la main sur le moindre équipement, se souvient Jennifer Lau, une coach Nike installée à Toronto. Quand je chargeais des haltères dans ma voiture, trois passants différents m'interpellaient pour savoir où je me les étais procurés ! »

Lorsque les salles de sport ont fermé leurs portes, la demande de matériel a soudainement explosé, car les gens se précipitaient pour organiser leur sport à domicile. On dit que la nécessité est la mère de l'invention et, en effet, les gens ont rivalisé d'inventivité. Que ce soit en réalisant des développés-couchés avec un aspirateur ou en fabriquant des haltères avec du béton et des tuyaux en PVC, d'innombrables penseurs ingénieux à travers le monde ont montré jusqu'où ils étaient prêts à aller pour un entraînement digne de ce nom.

« Certains de nos clients remplissaient des bagages de tonnes d'affaires pour faire des soulevés de terre ou des squats avec », se remémore Jennifer Lau. Certains sont même allés jusqu'à utiliser des produits ménagers en guise de kettlebells, repoussant ainsi les limites du coaching à distance de Jennifer Lau. « Je ne sais pas comment coacher un client avec une bouteille d'eau de Javel », dit-elle en rigolant.

Astuce fitness spéciale pandémie : RESPECTEZ LES GENS QUE VOUS CROISEZ. Le coach Nike Chris Bennett conseille à tout le monde d'agir comme s'ils étaient la personne la moins importante sur la route. Cela implique de porter un masque et de s'écarter pour laisser passer les autres. TENEZ LA POSE. Jennifer Lau a exploré des techniques TST (temps sous tension) pour optimiser les entraînements au poids du corps : elle a été agréablement surprise en découvrant combien elle était courbaturée le lendemain. (Vidéos : @coachbennett et @itsjenniferlau)

Tandis que certains improvisaient leur propre matériel d'entraînement, d'autres se tournaient vers LE sport nécessitant par nature très peu d'équipement : le running.

« Ce qu'il y a de bien avec le running, c'est qu'une paire de chaussures vous suffit », explique Kiran Kripakaran, chef de produits numériques pour l'application Nike Run Club. Il a constaté que la pratique du running avait explosé depuis le début de la pandémie : le nombre hebdomadaire d'utilisateurs actifs de NRC a presque doublé par rapport à l'année dernière. « On se met à courir d'instinct quand on est confronté à de tels événements, dit-il. On cherche à fuir. On veut bouger. »

D'après le coach Chris Bennett, directeur principal des conseils de running chez Nike, il y a tout de même un équipement supplémentaire avec lequel vous devriez toujours courir en ce moment : un masque. « Agissez comme si vous étiez la personne la moins importante sur le sentier, le chemin ou la route en question, et là vous ferez un bon run », conseille-t-il.

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Brooklyn, New York, septembre 2020. Shannon Green et ses enfants âgés de 9 et 12 ans font une séance d'entraînement à distance en live avec Anwar Carroll. Les enfants se joignent à ses entraînements (parfois) depuis l'apparition du COVID-19. Dans le salon de la famille, il y a un mur recouvert de routines d'entraînement écrites à la main, accumulées au fil des mois.

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Brooklyn, New York, septembre 2020. Shannon Green et ses enfants âgés de 9 et 12 ans font une séance d'entraînement à distance en live avec Anwar Carroll. Les enfants se joignent à ses entraînements (parfois) depuis l'apparition du COVID-19. Dans le salon de la famille, il y a un mur recouvert de routines d'entraînement écrites à la main, accumulées au fil des mois.

Au-delà de la salle de sport : trouver de nouveaux espaces pour bouger

Bien que le running connaisse un essor exceptionnel, tout le monde n'a pas la possibilité d'aller courir dans les rues. Pour certains d'entre nous, le monde se limite à quelques dizaines de mètres carrés.

« Le plus grand défi a consisté à faire de la place pour pratiquer le sport dans l'appartement », explique Shannon Green, une maman avocate résidant à New York. Avant le confinement, elle se rendait à la salle de sport jusqu'à six fois par semaine pour assister à des cours collectifs avec sa « bande de lève-tôt ». Mais une fois confinée à la maison avec son mari et ses enfants, elle a eu du mal à se tenir à des entraînements réguliers. « Notre espace de vie est entièrement ouvert, ce qui fait que le sol est généralement investi par les enfants, qui le recouvrent de livres et de jouets, confie-t-elle. En faisant du sport à la maison, j'empêche potentiellement les autres membres de la famille de se livrer à telle ou telle activité. »

Mais le fait d'être entassés dans le même espace pour travailler, faire du sport et tout le reste n'a pas eu raison des athlètes à travers le monde, qui ont continué à s'entraîner.

« Quelle que soit la taille de l'espace à leur disposition, les gens trouvent toujours une manière de courir, de faire du jogging, de marcher, de monter des escaliers », explique Kiran Kripakaran. Les coachs indiquent que leurs clients ont poussé leur canapé et vidé leurs espaces de stockage pour créer un espace dans lequel ils peuvent se consacrer à leur programme de fitness. On a même rapporté qu'un habitant de Hangzhou, en Chine, a couru un marathon complet en circulant autour de ses meubles.

Pour ceux qui ne se retrouvaient déjà pas dans les espaces d'entraînement traditionnels avant la pandémie, cette période passée à la maison leur a donné une nouvelle occasion positive de faire du sport à leur façon.

« J'ai progressé et gagné en force musculaire beaucoup plus que dans n'importe quelle salle de sport que j'ai fréquentée », affirme l'athlète paraplégique Wesley Hamilton, qui a récemment transformé le garage de sa maison de Kansas City en une salle de sport sur mesure. Dans les salles de sport publiques, on le fixait souvent du regard quand il faisait de la musculation dans son fauteuil roulant, et il se sentait limité par les équipements qui n'étaient pas accessibles aux personnes à mobilité réduite.

De nouveaux espaces pour bouger

Bien que le running connaisse un essor exceptionnel, tout le monde n'a pas la possibilité d'aller courir dans les rues. Pour certains d'entre nous, le monde se limite à quelques dizaines de mètres carrés.

« Le plus grand défi a consisté à faire de la place pour pratiquer le sport dans l'appartement », explique Shannon Green, une maman avocate résidant à New York. Avant le confinement, elle se rendait à la salle de sport jusqu'à six fois par semaine pour assister à des cours collectifs avec sa « bande de lève-tôt ». Mais une fois confinée à la maison avec son mari et ses enfants, elle a eu du mal à se tenir à des entraînements réguliers. « Notre espace de vie est entièrement ouvert, ce qui fait que le sol est généralement investi par les enfants, qui le recouvrent de livres et de jouets, confie-t-elle. En faisant du sport à la maison, j'empêche potentiellement les autres membres de la famille de se livrer à telle ou telle activité. »

Mais le fait d'être entassés dans le même espace pour travailler, faire du sport et tout le reste n'a pas eu raison des athlètes à travers le monde, qui ont continué à s'entraîner.

« Quelle que soit la taille de l'espace à leur disposition, les gens trouvent toujours une manière de courir, de faire du jogging, de marcher, de monter des escaliers », explique Kiran Kripakaran. Les coachs indiquent que leurs clients ont poussé leur canapé et vidé leurs espaces de stockage pour créer un espace dans lequel ils peuvent se consacrer à leur programme de fitness. On a même rapporté qu'un habitant de Hangzhou, en Chine, a couru un marathon complet en circulant autour de ses meubles.

Pour ceux qui ne se retrouvaient déjà pas dans les espaces d'entraînement traditionnels avant la pandémie, cette période passée à la maison leur a donné une nouvelle occasion positive de faire du sport à leur façon.

« J'ai progressé et gagné en force musculaire beaucoup plus que dans n'importe quelle salle de sport que j'ai fréquentée », affirme l'athlète paraplégique Wesley Hamilton, qui a récemment transformé le garage de sa maison de Kansas City en une salle de sport sur mesure. Dans les salles de sport publiques, on le fixait souvent du regard quand il faisait de la musculation dans son fauteuil roulant, et il se sentait limité par les équipements qui n'étaient pas accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Astuce fitness spéciale pandémie : FAITES VENIR LA MONTAGNE JUSQU'À VOUS. Coupés de leur sport de prédilection en raison de la fermeture des parcs nationaux, les grimpeurs de la communauté d'escalade à laquelle appartient Jackelyn Ho ont construit des murs d'escalade à domicile. CRÉEZ VOTRE PROPRE ESPACE. Plus à l'aise dans son garage équipé que dans les salles de sport publiques, Wesley Hamilton soulève plus de fonte que jamais. (Vidéos : @jackelynho et @iamweshamilton)

Dans son propre espace, ces contraintes ont disparu, et Wesley Hamilton soulève aujourd'hui 125 kg alors qu'il plafonnait auparavant à 90 kg. « Je n'ai pas gagné en force par magie, dit-il. J'ai gagné en force parce que j'étais plus à l'aise. »

Outre le fait d'équiper leurs espaces sportifs, les athlètes explorent également de nouveaux territoires sur le plan numérique.

« Ce qui est en train de se passer, c'est ce qu'on aurait dû faire de toute façon : proposer nos services au monde entier », affirme Joelle D'Fontaine, dont les cours de danse fitness s'étendent aujourd'hui bien au-delà de ses salles de Brooklyn et de Londres. Constatant le défi que représente le fait d'enseigner la danse de manière virtuelle à des écrans muets, il juge que les plateformes numériques ont encore des progrès à faire. « Nous avons besoin d'outils pouvant améliorer l'expérience des élèves pour la rendre plus fun et unique. Même si je fais déjà un sacré numéro à moi tout seul. »

Alors que dans certains pays, les salles de sport commencent à rouvrir, d'autres formes créatives et inclusives d'utilisation de l'espace émergent par dizaines, assorties des précautions nécessaires. Par exemple, la salle de sport de Jennifer Lau à Toronto a commencé à proposer des cours pouvant être suivis tant sous forme présentielle que sous forme virtuelle, afin de limiter le nombre de participants présents sur place. Les séances privées ont lieu dans des périmètres délimitées physiquement pour respecter la distanciation physique.

Wesley Hamilton a ouvert son garage à d'autres athlètes à mobilité réduite. Il a également construit une salle de sport mobile sur une remorque, qu'il peut amener dans les parcs de la ville (avec tout le matériel de désinfection nécessaire). « En ce moment, j'entraîne cinq personnes en situation de handicap, explique-t-il. Entendre combien cet espace leur a ouvert les yeux, c'est la chose la plus valorisante que j'aie jamais entendue dans ma vie… À présent, eux aussi profitent d'un endroit où ils se sentent à l'aise. »

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Brooklyn, New York, septembre 2020. Anwar Carroll dirige une séance d'entraînement avec distanciation physique sur les terrains de handball de Stroud Playground. Masques, haltères bricolés et vaporisateur électrostatique pour désinfecter le matériel sont tous d'actualité. Quant aux élèves qui préfèrent participer de chez eux, ils peuvent assister au cours de manière virtuelle.

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Brooklyn, New York, septembre 2020. Anwar Carroll dirige une séance d'entraînement avec distanciation physique sur les terrains de handball de Stroud Playground. Masques, haltères bricolés et vaporisateur électrostatique pour désinfecter le matériel sont tous d'actualité. Quant aux élèves qui préfèrent participer de chez eux, ils peuvent assister au cours de manière virtuelle.

Continuer à bouger : comment rester motivé

Si certains athlètes trouvent un moyen d'évoluer encore plus, beaucoup ont du mal à poursuivre leur pratique sportive. Que vous soyez un parent qui travaille, un étudiant dépassé ou que vous fassiez partie des millions de personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la fermeture de leur entreprise, donner la priorité à votre entraînement peut être difficile. Mais il se pourrait bien que ce soit plus important que jamais.

« On dit toujours qu'il faut commencer par mettre son propre masque à oxygène », explique Katie Ruoff, cheffe de produits numériques pour l'application Nike Training Club. Avant d'être là pour les autres, vous devez prendre soin de vous-même.

Et cette bienveillance envers soi-même peut prendre de nombreuses formes. Lorsque la pandémie a frappé, Katie Ruoff et son équipe pensaient que les utilisateurs NTC se précipiteraient sur le yoga pour trouver un peu de sérénité au milieu de ce chaos. Mais au contraire, les données montrent un pic dans l'utilisation des entraînements haute intensité. « Les gens sont stressés, explique Katie. Ils veulent se défouler. »

On peut également commencer petit. Le professeur de danse Joelle D'Fontaine reconnaît qu'il fait parfois quelques relevés de bassin en jouant aux jeux vidéo. Et pour lui, c'est déjà une victoire en soi. « Il faut être content du niveau de ce qu'on fait, sans se dire qu'on doit tous être Serena William », explique-t-il.

Shannon Green, la New-Yorkaise mère de deux enfants, prodigue des conseils similaires pour les autres parents : faites ce que vous pouvez, quand vous le pouvez. « Parfois, 7 minutes, c'est tout ce que votre emploi du temps ou votre endurance vous permet de faire, et parfois, il faut accepter de s'arrêter en plein milieu d'un entraînement, dit-elle. Ce n'en sont pas moins des réussites sportives ! »

Comment rester motivé

Si certains athlètes trouvent un moyen d'évoluer encore plus, beaucoup ont du mal à poursuivre leur pratique sportive. Que vous soyez un parent qui travaille, un étudiant dépassé ou que vous fassiez partie des millions de personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la fermeture de leur entreprise, donner la priorité à votre entraînement peut être difficile. Mais il se pourrait bien que ce soit plus important que jamais.

« On dit toujours qu'il faut commencer par mettre son propre masque à oxygène », explique Katie Ruoff, cheffe de produits numériques pour l'application Nike Training Club. Avant d'être là pour les autres, vous devez prendre soin de vous-même.

Et cette bienveillance envers soi-même peut prendre de nombreuses formes. Lorsque la pandémie a frappé, Katie Ruoff et son équipe pensaient que les utilisateurs NTC se précipiteraient sur le yoga pour trouver un peu de sérénité au milieu de ce chaos. Mais au contraire, les données montrent un pic dans l'utilisation des entraînements haute intensité. « Les gens sont stressés, explique Katie. Ils veulent se défouler. »

On peut également commencer petit. Le professeur de danse Joelle D'Fontaine reconnaît qu'il fait parfois quelques relevés de bassin en jouant aux jeux vidéo. Et pour lui, c'est déjà une victoire en soi. « Il faut être content du niveau de ce qu'on fait, sans se dire qu'on doit tous être Serena William », explique-t-il.

Shannon Green, la New-Yorkaise mère de deux enfants, prodigue des conseils similaires pour les autres parents : faites ce que vous pouvez, quand vous le pouvez. « Parfois, 7 minutes, c'est tout ce que votre emploi du temps ou votre endurance vous permet de faire, et parfois, il faut accepter de s'arrêter en plein milieu d'un entraînement, dit-elle. Ce n'en sont pas moins des réussites sportives ! »

Astuce fitness spéciale pandémie : SAVOIR QUAND SE DÉTENDRE ET QUAND SE DÉPENSER. Le programme signature d'Ale Llosa combine yoga et arts martiaux. (Vidéos : @alellosako)

Pour rester motivé, il faut également rester connecté aux autres, même si ce n'est pas en chair et en os.

« Les gens aiment souffrir ensemble », plaisante Katie Ruoff, qui fait du sport avec ses collègues trois fois par semaine via Zoom. « C'est en grande partie ce qui crée un sentiment de communauté. »

Si vous n'avez pas encore de partenaires d'entraînement, ne sous-estimez jamais le pouvoir des réseaux sociaux. « Je commence chaque journée en célébrant les accomplissements de 100 personnes différentes », explique le coach Bennett en parlant de ses séances quotidiennes de félicitations, où il relaie les stories que des runners du monde entier publient après leurs runs. « Après ça, je suis inspiré et motivé pour le reste de la journée. »

Le coach Bennett est convaincu que le sport a un effet domino. Alors, la prochaine fois que vous hésiterez à attaquer l'entraînement, souvenez-vous que le sport a le pouvoir de vous booster vous, mais aussi les personnes qui vous entourent.

« Une personne qui va courir, ce n'est que du positif, affirme le coach Bennett. Quelqu'un qui a bouclé un run sera moins susceptible de vous faire un doigt d'honneur sur la route. Il sera plus susceptible de laisser son siège dans le métro. Si vous multipliez ça par quelques millions de personnes, le monde n'en sera que meilleur. »

Le futur du fitness

Face à une pandémie mondiale, il n'y a rien d'étonnant à ce que nous prenions tous un peu de recul pour réfléchir, remettre les compteurs à zéro et redonner la priorité à notre santé. Au bout du compte, ce changement nous rendra plus forts et plus intelligents, et transformera le sport de manière positive, tant que nous le ferons évoluer pour notre bien et celui des générations futures.

« Mes enfants sont en train d'apprendre que le sport peut prendre de nombreuses formes, explique Shannon Green. Parfois ils dansent comme des petits fous et sautent sur leurs lits, d'autres fois je les porte sur mon dos. »

Les athlètes profitent également de cette période pour veiller à ce que chacun, quelles que soient ses capacités ou sa morphologie, ait sa place dans le sport. Comme le dit le coach Nike Joelle D'Fontaine, la situation nous oblige à prendre position et à faire de réels changements.

« Par réels, j'entends faire des choses réelles pour des personnes réelles, en temps réel, précise-t-il. Il s'agit de diversifier le sport à tous les niveaux : argent, catégorie sociale, sexualité, couleur, religion, tout. »

Malgré les défis de taille à relever, nous constatons que cet état d'esprit commence à s'enraciner, grâce à l'ingéniosité, la détermination et la ténacité d'athlètes de tous niveaux. Parce qu'au bout du compte, peu importe les obstacles. L'important, c'est de les franchir ensemble. Comme le dit si bien Wesley Hamilton à Kansas City : « On crée la réalité dans laquelle on met tout son cœur. »

Rédaction : Emily Jensen et Zito Madu
Photos : Courtney Sofiah Yates

Reportage : octobre 2020

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Date de première publication : 22 décembre 2021